Retour sur le levage de la porte Est

La chèvre est un outil de levage très maniable et économe en moyen. Ancrée à sa tête, on peut la faire pivoter pour réaliser différentes parties du levage.
Ici, on a d’abord levé les poteaux, pour assembler les pièces qui les traversent et les jambes de forces, ensuite le faitage puis on a levé les parois est et ouest qui venaient s’assembler d’un bloc.
La chèvre est légèrement inclinée au dessus de la pièce à lever et on soulève les pièces en actionnant le treuil à plusieurs.

Porte Sud levée !

La seconde porte du jardin, la porte Sud, vient d’être levée. Sa singularité : les Dou-Gong, qui sont des assemblages superposés en encorbellement typiques.

Le jardin prend des couleurs

Alors que les charpentes sont encore en germination, leurs couleurs se préparent en coulisse. La conception s’élabore sur le temps long.
Dans un premier temps, par la recherche de recettes fonctionnelles : palette de couleur, texture, opacité, étalement…
Puis par le dessin au trait et la peinture pour créer des associations de couleurs et de motifs.
Par la suite, nous allons effectuer la mise en couleur d’une maquette échelle 1:1 de la porte afin de valider la composition globale.

Le SAV des outils tranchants, l’affûtage

Pour les sculptures réalisées au jardin, de nombreux ciseaux, gouges, burins doivent être entretenus pour être fonctionnels mais aussi plus sûrs (il n’est pas nécessaire de forcer sur un outil bien affûté). Sur le chantier, l’affûtage au quotidien est fait à l’aide de différentes pierres à affûter. Cependant, quand de nombreux ouvrages ou de petits accidents de parcours ont fatigué les lames plus que de bonne mesure, celles-ci s’offrent une nouvelle jeunesse avec un repassage au vélo-meule.

Suite et mise en place des carrés de sablière

Une fois les pièces taillées, on fait un montage à blanc qui permet d’ajuster les assemblages qui ne « bichent » pas par rapport au tracé théorique. On doit donc caler tout à niveau (comme si c’était en place). On a ainsi la base pour monter les étages supérieurs de la toiture.

Préparation des carrés de sablières

Les sablières sont formées de deux étages superposés, taillés avec de assemblages en mi-bois et queues d’aronde.
À la fois les choix de sections et de types d’assemblages correspondent à ce que l’on utilise traditionnellement en Chine.

Les équerres de la porte Sud

Les équerres sont réalisées en cèdre, un bois avec un grain plus fin que le douglas utilisé pour le reste de la charpente de la porte. Le design est inspiré par la documentation collectée au travers de voyages et d’échanges divers. Nous avons expérimenté plusieurs approches pour obtenir un résultat apportant du relief et de la finesse. On mélange pour cela les outils électriques portatifs et les outils de sculpture à main.

Façonnage des poteaux du pavillon

L’équipe charpente du jardin chinois a débuté la fabrication du pavillon dans la foulée du levage de la porte Est. Nous avons commencé à façonner les poteaux, en suivant les étapes visibles ici. D’abord on imagine la future pièce dans une grume de chêne et on la trace. Ensuite, on équarrit un octogone à la hache, puis une pièce à 16 faces. Enfin, on casse encore les arrêtes au rabot pour arriver à un cylindre, prêt à être taillé à mesure pour réaliser les poteaux.

Fin du chantier : la porte Est

Ce blog débute par une fin, celle qui vient couronner le travail de charpente de la porte Est. Réalisée au cours de l’hiver avec les bois du parc des Gayeulles, elle a été levée à la chèvre le 08 Mars 2022. D’autre posts viendront par la suite détailler les étapes de sa réalisation, avec des focus sur les outils et les approches techniques. Des sculptures ont notamment été réalisées à différents endroits avec des ciseaux et gouges de sculpture chinoises. Des photos viendront aussi illustrer le levage à la chèvre.

Affaire à suivre donc,