La pause s’impose avant l’été, avant de reprendre plus tard la fin du chevronnage et des coyaux.

La pause s’impose avant l’été, avant de reprendre plus tard la fin du chevronnage et des coyaux.
On utilise la grande chèvre pour lever les pièces de la partie haute et une petite, plus légère, réalisée avec une échelle. Cette dernière est plus courte, mais aussi plus maniable et nous a servi à lever les poteaux. En deux jours, avec une équipe de 8 personnes, la première partie du levage était validée.
Le pavillon comporte deux carrés de pannes dans sa structure. Chaque ensemble de panne est composée d’une sous-panne de section rectangulaire et une panne ronde par dessus. L’assemblage des pannes rondes est un mi-bois, un principe simple, mais dont le tracé se complexifie ici car il est caché derrière des coupes d’onglet.
Des croquis à la matière…
Une fois les pièces taillées, on fait un montage à blanc qui permet d’ajuster les assemblages qui ne « bichent » pas par rapport au tracé théorique. On doit donc caler tout à niveau (comme si c’était en place). On a ainsi la base pour monter les étages supérieurs de la toiture.
Les sablières sont formées de deux étages superposés, taillés avec de assemblages en mi-bois et queues d’aronde.
À la fois les choix de sections et de types d’assemblages correspondent à ce que l’on utilise traditionnellement en Chine.
L’équipe charpente du jardin chinois a débuté la fabrication du pavillon dans la foulée du levage de la porte Est. Nous avons commencé à façonner les poteaux, en suivant les étapes visibles ici. D’abord on imagine la future pièce dans une grume de chêne et on la trace. Ensuite, on équarrit un octogone à la hache, puis une pièce à 16 faces. Enfin, on casse encore les arrêtes au rabot pour arriver à un cylindre, prêt à être taillé à mesure pour réaliser les poteaux.