La pause s’impose avant l’été, avant de reprendre plus tard la fin du chevronnage et des coyaux.

La pause s’impose avant l’été, avant de reprendre plus tard la fin du chevronnage et des coyaux.
On utilise la grande chèvre pour lever les pièces de la partie haute et une petite, plus légère, réalisée avec une échelle. Cette dernière est plus courte, mais aussi plus maniable et nous a servi à lever les poteaux. En deux jours, avec une équipe de 8 personnes, la première partie du levage était validée.
Dernière partie de la construction avant le démontage : la réalisation de l’arêtier et des pièces raccordées dessus. Le travail a consisté en plusieurs étapes de recherche empirique. La pose et la taille des pièces ont été réalisés principalement sur place, notamment les empannons et leurs coyaux, qui sont les pièces qui donnent la forme finale de l’arêtier.
Le pavillon comporte deux carrés de pannes dans sa structure. Chaque ensemble de panne est composée d’une sous-panne de section rectangulaire et une panne ronde par dessus. L’assemblage des pannes rondes est un mi-bois, un principe simple, mais dont le tracé se complexifie ici car il est caché derrière des coupes d’onglet.
La chèvre est un outil de levage très maniable et économe en moyen. Ancrée à sa tête, on peut la faire pivoter pour réaliser différentes parties du levage.
Ici, on a d’abord levé les poteaux, pour assembler les pièces qui les traversent et les jambes de forces, ensuite le faitage puis on a levé les parois est et ouest qui venaient s’assembler d’un bloc.
La chèvre est légèrement inclinée au dessus de la pièce à lever et on soulève les pièces en actionnant le treuil à plusieurs.
La seconde porte du jardin, la porte Sud, vient d’être levée. Sa singularité : les Dou-Gong, qui sont des assemblages superposés en encorbellement typiques.
Alors que les charpentes sont encore en germination, leurs couleurs se préparent en coulisse. La conception s’élabore sur le temps long.
Dans un premier temps, par la recherche de recettes fonctionnelles : palette de couleur, texture, opacité, étalement…
Puis par le dessin au trait et la peinture pour créer des associations de couleurs et de motifs.
Par la suite, nous allons effectuer la mise en couleur d’une maquette échelle 1:1 de la porte afin de valider la composition globale.
Pour les sculptures réalisées au jardin, de nombreux ciseaux, gouges, burins doivent être entretenus pour être fonctionnels mais aussi plus sûrs (il n’est pas nécessaire de forcer sur un outil bien affûté). Sur le chantier, l’affûtage au quotidien est fait à l’aide de différentes pierres à affûter. Cependant, quand de nombreux ouvrages ou de petits accidents de parcours ont fatigué les lames plus que de bonne mesure, celles-ci s’offrent une nouvelle jeunesse avec un repassage au vélo-meule.
Des croquis à la matière…